Mon parcours scolaire et universitaire : pourquoi l'histoire puis le patrimoine ?



Il y a quelques temps je vous ai expliqué mon métier (médiatrice culturelle) et mon parcours scolaire sur Instagram et cela vous a bien plu. J'ai donc décidé de vous en parler aussi ici. Dans ce premier article j'aborderai mon parcours scolaire/universitaire, puis dans un second article je vous en dirai plus sur mon métier.

Mes années lycées et mon choix d'étude

Lorsque j'étais au lycée je souhaitais être puéricultrice ou infirmière, mais mon désamour total des matières scientifiques m'a dirigé vers une filaire littéraire. 

Arrivée en terminale j'ai tenté le concours pour devenir éducatrice spécialisée, mais sans aucune préparation je ne l'ai logiquement pas réussi. 

Le choix était fait, je devais aller à la fac (après réflexion un BTS tourisme m'aurait bien plu aussi finalement). J'ai longuement hésité entre psychologie, sociologie, géographie et histoire. Je suis donc venue à Poitiers pendant les portes ouvertes de l'université. Les réunions en psycho et géographie m'ont littéralement fait fuir (trop de monde, professeurs non aimables, etc.). J'ai donc dû choisir entre la sociologie et l'histoire. Le professeur d’histoire présent ce jour là m'a convaincu en 2 minutes, son discours était clair, les opportunités me plaisaient, c'était décidé, j'irai en histoire (pour la petite anecdote ce fut l'un de mes profs préférés les années suivantes).


La licence d'histoire, des débuts difficiles mais une fin heureuse

Septembre 2007, me voici donc en fac d'histoire mais je me sens seule à Poitiers dans ma chambre étudiante. Lors des vacances de la Toussaint chez ma mère je ne voulais plus revenir à Poitiers, elle a dû m'obliger à revenir. Mais c'était décidé, je ne voulais pas rester, je n'avais pas d'amis à la fac, je n'aimais pas la méthodologie demandée à l'université (bien que j'adorai les cours), bref j'étais perdue. J'ai donc tenté le concours d'école d'infirmière. Au mois de juin, le même jour, j'ai eu les résultats de ma première année de licence et de ce concours. J'avais réussi les deux, il me fallait faire un choix et rapidement. J'ai finalement choisi, sans hésitation, mais avec étonnement, l'histoire


Les années suivantes se sont bien mieux passées pour moi, j'ai enfin appris à aimer la fac et Poitiers.
En plus de l'histoire nous devions choisir des options. J'ai choisi sociologie la première année, je n'ai pas aimé. En deuxième année se fut géographie. Puis en licence 3 j'ai choisi deux options : un parcours avec stage pour sensibiliser au métier de professeur et un parcours centré sur le patrimoine. Je pensais alors devenir professeur d’histoire géographie, mais le parcours patrimoine fut une révélation, plus précisément le métier de médiatrice culturelle

Une première année de master recherche en dent de scie

Me voila donc parti pour un master. Que se soit clair, en arrivant à la fac je ne me pensais pas assez "bonne" pour faire un master. J'étais donc la première étonnée de devoir en faire un. 

La première année fut une année de master recherche. le but est clair : écrire un mémoire après avoir fais des recherches sur un sujet précis. Je voulais étudier l'histoire des femmes de toutes catégories sociales à l'époque de Louis XIV, mais aucun professeur n'a voulu me suivre dans ce projet. Et oui, pour écrire un mémoire il vous faut un maître de mémoire, et de préférence quelqu'un dont le sujet d'étude se rapproche du votre. Le problème pour moi est qu'aucun professeur d'histoire moderne à Poitiers n'avait pour spécialité l'histoire des femmes. Il a donc fallut trouver un nouveau sujet, et ce dernier s'est proposé à moi un peu par hasard. 

Nous étions l'année de la tempête Xynthia qui a fait des ravages en Vendée et Charente Maritime. La région a demandé à six étudiants qu'ils fassent des recherchent historiques sur les aléas climatiques dans les villages les plus touchés par la tempête. Voici donc comment je me suis retrouvée à écrire un mémoire intitulé "De Vauban à Xynthia, trois siècle d'aléa climatiques sur le littoral charentais à travers les exemples de Fouras et de l'Ile d'Aix". Le sujet était intéressant, je me suis déplacée pour étudier des archives dans plusieurs ville, j'ai également pu rencontrer de nombreuses personnes concernées par le sujet, bref une année riche d'apprentissage. Toutefois je n'ai pas aimé la recherche en elle même. De plus, l'année ne fut pas simple puisque mon petit ami venait de me quitter... Toutefois elle s'est terminée par un voyage universitaire en Grèce avec une trentaine d'étudiants, un souvenir inoubliable. D'ailleurs ce voyage a changé le reste de ma vie puisque je m'y suis rapprochée d'un certain Vincent...

Bref, à la fin de cette première année de master j'ai donc décide de postuler afin d'intégrer un master 2 professionnel dans le domaine du patrimoine. J'ai déposé un dossier pour ceux de Poitiers, Nantes, Grenoble, Avignon, et Paris. Tous m'ont refusés sauf Nantes


Nantes me voila !


Après un été épuisant passé en tant que guide dans un château, me voila à Nantes pour 6 mois. J'ai adoré cette ville, je me suis rapidement fait des copines, j'arrivais à voir Vincent, mes amis et ma famille régulièrement quand même, bref c'était très chouette. Toutefois je n'ai pas validé cette année de master. En effet après 6 mois de cours nous devions réaliser un stage de 3 mois. Lors de ce stage je devais monter un projet, un événement pour être précise. Il s'est avéré que je devais aller au rattrapage pour mes partiels du premier semestre car il me manquait 0,5 à une matière. L'oral de rattrapage se passait le même jour que celui de l'événement que j'avais pris 3 mois à préparer. La professeur n'a jamais voulu bouger la date, j'ai donc décidé de ne pas m'y rendre. J'ai tout de même rendu mon mémoire de stage, j'ai été à ma soutenance que j'ai validé, mais à cause de ce petit 0,5 qui me manquait je n'ai pas validé mon année nantaise...

Voyant le coup se faire j'avais de nouveau candidaté au master professionnel de Poitiers et j'avais été cette fois-ci acceptée. C'était donc parti pour revenir sur Poitiers pour cette dernière année d'étude.

Retour à Poitiers pour ma dernière année d'étude

Que vous dire à part que j'ai adoré cette année, surement celle que j'ai préféré en terme de cours. Nous étions une petite promotion de 12 étudiants, l'ambiance était au top. Lors des 7 mois de cours nous avons eu l'occasion de faire de nombreuses sorties dans le cadre de notre cursus (deux séjours à Paris, un à Nantes, et plusieurs sorties sur une journée), cela nous a permis d'être sur le terrain avec des professionnels très intéressants mais aussi de se créer des souvenirs incroyables. 
Mon stage a aussi été à la hauteur de mes espérances. J'ai vraiment pu réaliser des missions de médiation, on m'a fait confiance dès le début, j'ai apprécié toute l'équipe qui me reconnait encore 7 ans après lorsque j'y retourne. En conclusion cette année de cours et ce stage auront été pour moi une conclusion parfaite pour mes études universitaires. Et je suis d'ailleurs très fière de dire que j'ai obtenu mon master avec mention très bien

Je finirai en insistant sur le fait qu'il faut se faire confiance. Peu de monde de mon entourage et mes professeurs de lycée auraient cru que je ferai un master et que je l'obtiendrai avec mention . Le système fac est très différent du lycée, ce n'est pas parce que vous n’excellez pas au lycée que vous ne réussirez pas à la fac. Les débuts peuvent être difficiles mais il fait persévérer. Je profite aussi de ces quelques lignes pour vous incitez à vous renseigner sur les filières professionnels types BTS, Bac Pro, CAP, etc. qui forment très bien à des métiers qui embauchent beaucoup de nos jours. 

Voilà donc pour ce que je peux vous dire de mes études, j'ai essayé de ne pas trop m'étaler afin d'éviter d'écrire un roman. Si vous avez des questions n'hésitez pas à les poser en commentaires, j'y répondrai avec plaisir. 

À très vite pour la suite de mes aventures,
Éloïse



2 commentaires:

  1. Je ne connaissais pas dans le détail ton parcours après la licence, c'était très intéressant et bien écrit. Et bien joué pour le master mention très bien ! Pour ma part la mention était bien moins jolie alors qu'en licence j'étais au top donc clairement la réussite dans les études est bien plus conditionnée par le plaisir pris à suivre un cursus qu'à ses propres capacités.

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    1. Oui il est vraiment important de faire des études qui nous plaisent, de choisir la bonne voie et d'en changer si cela ne nous convient pas ;).

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